Bonjour,
Je rattrape le temps perdu.
En mars, les Artistes Associés de Pont-Audemer, ont organisé leur salon de Printemps.
Le thème était, comme l’année dernière, des œuvres sur papier. J’ai donc cherché une idée, que je puisse réaliser en papier.
Un jour, en voiture, l’idée m’est tombée dessus, sans crier gare.
En fait je ne pensais à rien, mais tout à coup, allez savoir pourquoi, une souris s’est mise à trotter dans ma tête.
Cette souris je l’ai vue en tutu, et j’ai pensé au petit rat de l’Opéra.
Je tenais mon “Sujet”… si j’ose dire.
Mais je voyais une vraie souris, il n’y avait que le tutu qui était original, pour le reste il me fallait savoir comment était faite une souris vivante.
Je suis donc allé photographier des souris et des hamsters dans un magasin, mais en regardant mes photos, ça n’allait pas du tout.
Je ne voyais vraiment pas comment affubler une souris réaliste d’un tutu rose, sans que cela soit ridicule.
Alors j’ai décidé qu’elle aurait un corps humain, mais que seule la tête serait celle d’une souris.
Et ça a marché, il n’y avait plus qu’à réaliser.
Mais quand je dis il n’y avait plus qu’à…
Je n’avais pas songé aux difficultés.
Et j’en ai rencontré pas mal au cours de la réalisation.
J’ai commencé par faire une forme grossière en grillage à lapin.
Mais ça ne se tenait pas droit bien sûr, c’était trop léger.
Alors je l’ai armée d’une tige de métal que Philippe a fixée tant bien que mal sur un gros morceau de bois.
Puis j’ai rempli l’intérieur de papier froissé, et j’ai commencé à coller des bandes de papier sur toute la surface.
… Si vous n’êtes pas découragé et que vous êtes toujours là, d’abord merci, ça ne va plus être très long.
Je dirais simplement qu’à deux reprises, alors que la forme était pratiquement totalement recouverte, elle s’est effondrée, elle est tombée en arrière, et la tige de métal s’est tordue.
Philippe l’a changée la première fois, mais pour la deuxième il a pris une tige plus grosse et plus longue, que nous avons enfoncé, tant bien que mal dans le grillage, en essayant de ne pas trop abîmer la forme.
Ouf! Il n’y avait plus qu’à la laisser sécher.
Elle a passé des jours et des nuits devant le radiateur.
Pendant ce temps je me demandais avec quoi j’allais la recouvrir, elle ne pouvait pas rester avec ces bandes de papier journal, dont on ne pouvait même pas suivre une ligne de texte.
En allant dans une jardinerie, j’ai vu du sisal de toutes les couleurs, dont les fleuristes se servent pour décorer leurs bouquets.
Euréka!,
J’ai acheté du sisal vert et j’ai en même temps donné un autre nom à mon petit rat qui est devenu: une souris verte qui dansait sur l’herbe.
J’ai donc revêtu ma souris de son pelage vert pomme, je lui ai fabriqué un tutu en crépon rose, j’ai acheté deux yeux noirs, pour les peluches, je lui ai fait un collier et une médaille en papier d’alu, je lui ai mis des chaussons roses en crépon également, et Philippe l’a fixée sur un petit coffre qu’il a fabriqué pour elle.
Et voilà!
A l’expo, Marie Thérèse m’a dit: “ On dirait une boîte à musique, tu devrais mettre une clé sur le devant “.
Nous avons trouvé l’idée très bonne et nous avons cherché, et trouvé, une clé dans les foires à tout de la région.
Et voilà l’histoire du “Petit rat de l’Opéra ou de la souris verte qui dansait sur l’herbe”, je n’ai pas pu abandonner l’un des titres, alors j’ai gardé les deux.
Pendant l’expo, elle a beaucoup plue aux petits enfants, et peut-être aussi, à quelques grands qui avaient gardé leur âme d’enfant.
Rendez-vous à “Une souris verte qui dansait dans l’herbe”
Attachante ta “souricette”.
Elle donne envie de danser.
Bravo.
M. Thé.