Divers salons 2006, suite, Le Masc’Art, à Pont-Audemer. Les œuvres sur papier, Histoires d’eaux

Bonjour,

Le Marché de l’Art de Pont-Audemer, ou Masc’Art, est une grande manifestation qui a lieu le premier dimanche de juillet toute la journée.
Elle a été crée en 1997 par les Artistes Associés et poursuit depuis, une carrière dont le succès ne s’est jamais démenti.
Elle a lieu dans le cadre des “Mascarets” de Pont-Audemer.
C’est une succession d’événements artistiques de tous genres, animations de rue, concerts, chanteurs etc…qui dure trois semaines.
L’exposition attire un très grand nombre d’artistes, peintres, sculpteurs, photographes, etc., qui viennent parfois de très loin.
Elle a lieu en plein air, sur les quais, le long de la Risle.
Chaque artiste expose ses œuvres sous une tonnelle blanche, ce qui donne un air de fête aux quais, par ailleurs très joliment fleuris de suspensions colorées et variées.
Comme, de plus, un ou deux orchestres parcourent les quais en jouant et chantant, c’est vraiment très festif.

L’année dernière il a fait très beau, et très très chaud, ce qui n’a pas empêché les visiteurs de se presser dans les stands.

Au salon de printemps des Artistes associés de 2006, le thème était l’eau, et le titre “Histoires d’eaux”.
Tout le monde devait travailler sur papier, c’est à dire réaliser des aquarelles, des huiles sur papier, du fusain, des lavis et autres pastels.
D’accord, mais moi, avec mes sculptures?
Pas facile.
J’ai donc fait, pour la première fois de ma vie, une sculpture en papier mâché.
Evidemment, je ne me suis pas amusée à le mâcher, mais ça n’est vraiment pas agréable de travailler le papier.
On a les mains pleines de colle à papier peint, jusque aux coudes parfois, parce que ça coule et dégouline le long des bras et qu’on n’y fait pas forcément attention.
Il a fallu trouver un sujet, une idée.
J’ai finalement opté pour une chimère: un poisson à tête de chat, tenant dans sa gueule une sirène.
Après toute la partie technique: armature en grillage pour donner la forme, collage des bandes de papier et surtout, le plus long, séchage, je me suis beaucoup amusée a décorer mon poisson avec du papier découpé dans les magasine.
J’ai cherché les couleurs et les sujets, j’ai découpé des écailles de toutes les couleurs que j’ai collées une à une sur le dos de la chimère.
Puis, pour la tête, j’ai découpé des petites bandes de papier que j’ai frisottées, comme avec du “bolduc”, et j’ai collé tous ces petits frisottis, un à un, sur la tête du poisson…
Je ne sais pas combien de temps j’ai passé sur cette sculpture, mais on peut dire, sans rire: “un certain temps”.
Après j’ai fait la sirène, et le poisson l’a avalée, ou presque.
J’avais acheté, chez le taxidermiste de pont-Audemer, des yeux de chat, en verre, ce qui étaient le point final, la cerise sur le gâteau.
J’ai appelé ma sculpture: “Folle chimère”.

Je ne l’ai pas gardée longtemps.
Le lendemain du vernissage, un jeune couple de parisiens en vacances et de passage à Pont-Audemer, l’a trouvée très rigolote.
Nous étions le premier Avril.
Ça n’est pas une blague.
Mais ce qui est drôle c’est que c’était l’anniversaire du jeune homme.
Et il a trouvé que c’était un cadeau tout à fait original, pour lui, et pour sa maman, qu’il espérait bien surprendre, ( je crois qu’il a réussit )…
Bref, ils sont repartis avec la Chimère, et j’ai mis à sa place une petit papier pour expliquer l’histoire.

Pour en revenir au Masc’Art, cette sculpture en papier ne m’avait pas complètement satisfaite, moi qui travaille la terre.
Aussi j’a voulu refaire une chimère, mais cette fois-ci en terre.
Et c’est de que j’ai fait.
C’était encore plus compliqué que le papier, mais au moins je connaissais le matériaux et j’étais plus à l’aise.
Un coup de chance, elle n’a pas explosé à la cuisson.
Ensuite je l’ai peinte avec des émaux et je l’ai vernie.
Bien que très proche de sa grande sœur, elle était quand même bien différente.
Philippe à fait faire un pied en inox, très “design”, et le tour était joué.
Je l’ai donc exposée au Masc’Art, et que croyez vous qu’il arriva?
Et oui, elle est partie aussi, mais pas à Paris cette fois-ci, elle est restée dans la région.

Cette chimère est une belle double aventure.
Beaucoup de travail, mais une grande satisfaction: avoir rencontré deux personnes très différentes, qui ont apprécié mon travail.

Voilà, j’ai rattrapé le temps perdu, 2006 est terminé, vive 2007 !
Au revoir, à bientôt

Rendez-vous à “Folles chimères”

Images liées:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.